Les vitraux créés par Marie Marot-Six remettent au goût du jour un ornement qui autrefois avait une place de choix dans les belles demeures.
Par Evelyne Gronier
Art & Décoration Juillet/août 2012
Pour Marie Marot-Six, le vitrail est une histoire de famille : son père était vitrailliste, spécialisé dans la restauration de vitraux sacrés. C’est donc à ses côtés qu’elle apprend le métier, parallèlement à des études aux Beaux-Arts. Elle acquiert ainsi la maîtrise de toutes les techniques ancestrales : sertissage au plomb, mélange de différents types de verres, peinture à la grisaille, au jaune d’argent, etc.
Mais très vite, elle s’éloigne du chemin paternel pour suivre sa propre voie, celle de la création au service des particuliers qui la contactent. « J’essaye de transcrire dans le verre leur vie, leurs passions, leurs émotions. » explique Marie. » J’aime faire entrer la lumière dans les intérieurs, remplacer les rideaux par des œuvres de transparence et de couleur ». C’est donc d’abord un travail d’écoute puis de traduction, dans les formes et les teintes. L’artiste présente alors des dessins et même un fragment du vitrail qu’elle envisage de faire, pour mieux juger in situ.
Mais si la vitrailliste utilise des techniques séculaires, l’artiste explore aussi de nouveaux procédés : le fusing (superposition de verres), le coulage de béton, l’inclusion d’aluminium, par exemple. « Je ne m’interdis rien, j’expérimente, je cherche… en associant différentes techniques. » Ces recherches-là, elle les applique dans des œuvres qui relèvent de la sculpture et dans lesquelles elle exprime d’autres émotions. Les siennes.
